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Les métaux précieux ne sont plus drivés par les taux US

Mais alors par quoi ?

Exposition de Warren

Mag7 et bénéfices records : tenable ?

Fun facts

· Actualité financière

Les métaux précieux ne sont plus drivés par les taux US. Mais alors par quoi ?

Thomas Callum – ChartStorm : « J'ai remarqué quelques points la semaine dernière : premièrement, le prix de l'or en CNY a atteint un nouveau sommet historique ; deuxièmement, le prix de l'or en Chine évolue en parfaite corrélation avec les obligations gouvernementales chinoises.

NDLR : et visiblement plus avec les obligations américaines, cf. article précédent.

Cela contraste avec la rupture de la relation entre les taux réels américains et le prix de l'or, ce qui souligne davantage que la Chine et les marchés émergents ont pris les commandes de l'évolution du prix de l'or (tant sur le plan de la géopolitique et de la diversification des réserves que sur le plan macroéconomique et des marchés). »

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Financial Times : « La ruée vers le stockage d’or à New York provoque une pénurie à Londres. Une flambée des expéditions d’or vers les États-Unis a entraîné une pénurie de lingots à Londres, alors que les traders accumulent une réserve de 82 milliards de dollars à New York par crainte des tarifs douaniers de l’administration Trump. »

Jan Nieuwenhuijs – Money Metals : « Les achats d’or clandestins de la Chine à Londres se poursuivent sans relâche.

Alors que le marché de l’or s’est focalisé sur les flux d’or de Londres vers New York en réaction aux menaces de tarifs douaniers du président Donald J. Trump, malgré un impact limité sur les prix, l’enjeu majeur reste l’accumulation frénétique de réserves par la Banque populaire de Chine (PBoC).

Les exportations directes d’or du Royaume-Uni vers la Chine – un indicateur des achats de la PBoC – sont restées remarquablement élevées en novembre, atteignant 50 tonnes. La banque centrale chinoise (PBoC) ayant secrètement acquis environ 600 tonnes d’or en 2024 pour une valeur de 50 milliards de dollars, elle semble convaincue que le prix de l’or en dollars va monter. »

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Jeroen Blokland : « L'or (EUR) a récupéré la majeure partie des pertes de lundi, un schéma que nous avons souvent observé par le passé, en particulier ces dernières années. Initialement, le prix de l'or baisse en même temps que les actions et le Bitcoin, avant de rebondir fortement le lendemain, confirmant que l'or est devenu l'actif refuge par défaut pour un nombre croissant d'investisseurs. »

Holger Zschaepitz : « L'or atteint un nouveau sommet historique, dépassant le pic établi en octobre. »

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Lorsque l'on observe un historique de cours de 40 ans, les actions aurifères ont rarement été aussi peu chères, dans un contexte de cours de l'or record, et de flux de trésorerie record généré par les mines.

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Exposition de Warren

Les positions en trésorerie de Berkshire Hathaway : de quoi réfléchir !

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Mag7 et bénéfices records : tenable ?

Jim Reid – Deutsche Bank : « À moyen terme, les scénarios haussiers et baissiers pour les Mag-7 (et, par extension, pour le S&P 500) reposent entièrement sur les bénéfices. Notre pack de graphiques montre que la croissance à long terme des bénéfices du S&P 500 s'élève en moyenne à environ 6 % par an, avec une accélération au cours de la dernière décennie. Il est clair que la hausse des bénéfices des Mag-7 (et, plus largement, du secteur technologique) a joué un rôle majeur dans cette tendance. La question clé pour les marchés actions américains à l'avenir est de savoir si leur surperformance par rapport à la tendance à long terme des bénéfices est durable.

Lundi, nous avons présenté les prévisions des analystes concernant les bénéfices de Nvidia pour les années à venir, et aujourd'hui, nous montrons les taux de croissance annualisés des bénéfices sur 5 et 10 ans pour l'ensemble des Mag-7, ainsi que les attentes des analystes pour les 5 prochaines années (annualisées).

Amazon et Tesla n'étant devenus rentables que récemment, leurs taux de croissance passés sont en grande partie insignifiants, mais les taux de croissance des cinq autres entreprises sont intéressants à comparer aux prévisions futures.

Pour l'ensemble des Mag-7, les prévisions de croissance annualisée des bénéfices pour les 5 prochaines années varient de 9 % par an pour Apple à 22 % par an pour Nvidia.

Ces prévisions ne sont pas déraisonnables par rapport aux performances des 5 ou 10 dernières années pour ces entreprises, mais elles restent très élevées par rapport à la croissance moyenne des bénéfices de l'indice (6 % par an) sur le long terme.

Dans le pack de graphiques, nous montrons l'évolution des bénéfices des 10 premières entreprises du S&P 500, depuis le pic de mars 2000 jusqu'à aujourd'hui. Quatre d'entre elles réalisent aujourd'hui des bénéfices nominaux inférieurs à ceux de 2000. »

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Jim Reid – Deutsche Bank : « Le graphique ci-dessous examine l’évolution des bénéfices des dix plus grandes entreprises du S&P 500 du premier trimestre 2000 à aujourd’hui. Fait fascinant, quatre d’entre elles génèrent actuellement des bénéfices nominaux inférieurs à ceux de 2000. Ces quatre entreprises n’étaient pas des actions Internet aux valorisations extravagantes, mais des valeurs sûres toujours présentes aujourd’hui, à savoir IBM, Citigroup, GE et Intel. Des cessions ont eu lieu au fil du temps, mais elles ont principalement visé à protéger les bénéfices. De même, certaines entreprises ont procédé à des acquisitions.

À l’inverse, Microsoft génère aujourd’hui dix fois plus de bénéfices qu’en 2000, époque où elle était la plus grande entreprise au monde. Une réussite impressionnante et constante sur une longue période. Seules GE et Exxon ont passé plus de temps dans le top 5 du S&P 500 depuis que nous disposons de données remontant aux années 1960.

Cet exercice illustre la volatilité des bénéfices des entreprises individuelles au fil du temps et met en évidence le contraste marqué entre les gagnants et les perdants, même si l’indice dans son ensemble progresse généralement.

Est-il possible que certaines des « Mag-7 » génèrent en 2050 des bénéfices inférieurs à ceux d’aujourd’hui, même si l’indice est nettement plus élevé ? L’histoire tend à montrer que oui. »

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Jim Reid – Deutsche Bank : « Dans notre nouveau rapport, nous ne remontons que jusqu'aux années 1870, mais en utilisant le ratio CAPE pour le S&P 500, vous pouvez voir que les actions américaines sont valorisées à l'un des niveaux les plus élevés jamais enregistrés, en dehors de la bulle de 2000. Le ratio CAPE utilise les bénéfices réels ajustés sur les 10 dernières années pour lisser la cyclicité, plutôt que les bénéfices actuels ou prévisionnels. Toutefois, si l'on devait justifier ces valorisations, on pourrait avancer que le ratio CAPE est trompeur si l'on estime qu'un changement structurel au cours des 10 dernières années a modifié la trajectoire des bénéfices du marché.

Comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous, il existe certains arguments en faveur de cette hypothèse. Nous avons analysé la croissance annuelle des bénéfices nominaux, du PIB nominal et des bénéfices réels à partir de plusieurs points de référence historiques.

Si l'on commence à n'importe quelle date entre 1935 et 1995, la tendance à long terme de la croissance des bénéfices jusqu'à aujourd'hui est légèrement supérieure à 6 % par an. Cependant, ce taux de croissance a commencé à s’accélérer après cette période et encore plus fortement au cours de la dernière décennie. Cette hausse a été significative en valeur absolue et par rapport au PIB nominal américain (les deux cercles dans le graphique). Comme vous pouvez le constater, les bénéfices nominaux et le PIB nominal ont évolué à un rythme similaire depuis 1935, mais au cours des 10 dernières années, les bénéfices ont surpassé le PIB nominal de près de quatre points de pourcentage, ce qui est historiquement considérable.

Une partie de cette hausse s’explique par l'augmentation de la part des profits dans le PIB depuis les années 1990, mais plus récemment, un facteur clé a été la montée en puissance du secteur technologique et des "Mag-7" au cours des 10 dernières années.

Les bénéfices ont connu une forte progression, mais certaines données suggèrent que les cours ont progressé encore plus rapidement, ce qui signifie, en termes simples, que cette surperformance récente des bénéfices devra se poursuivre pour normaliser les indicateurs de valorisation à long terme.

Si l'on compare l'environnement actuel à celui des années 2000, il est juste de dire que les profits/bénéfices représentent aujourd’hui une part plus importante de l’économie. Si vous pensez que cette tendance est durable, alors les valorisations sont plus faciles à justifier. En revanche, si vous croyez en un retour à la moyenne, des vents contraires significatifs pourraient se manifester à long terme. »

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Fun facts

Peter Berezin : « Le stock de maisons neuves invendues est revenu à son niveau de 2009. Rappelez-vous, le secteur immobilier est le secteur le plus en avance sur l'économie et le baromètre ultime pour déterminer si la politique monétaire est restrictive ou non. »

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Kevin Malone : « Le yen japonais (JPY) n'est qu'à 3 % d'un plus bas de 34 ans par rapport au dollar américain (USD). Savez-vous ce que cela signifie ? »

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Nouvelle revue disponible avec focus sur les métaux précieux

Février 2025

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