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Hausse des cours de l'or et short squeeze dans le cadre d'un début de tournant de marché

"Tension extrême" sur le marché des métaux précieux

Une lecture qui vaut son pesant de cacahuètes !

Le tournant de marché serait-il en train de se mettre en place ?

· Actualité financière

"Tension extrême" sur le marché des métaux précieux

Laurent Maurel – Recherche Bay : « Le marché de l'argent est sous tension extrême, avec un niveau de short interest à son plus haut depuis 2022. La dernière fois qu’un tel niveau avait été atteint, en septembre 2022, cela avait marqué un point bas pluriannuel pour l’or et l’argent, suivi d’une envolée spectaculaire des prix.

Les vendeurs à découvert risquent-ils d’être pris au piège une nouvelle fois ? »

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Laurent Maurel – Recherche Bay : « Si un short squeeze devait se produire, il pourrait être encore plus puissant que le précédent. En parallèle, les positions short sur SLV atteignent également un niveau record, et le coût d’emprunt pour shorter les actions du SLV ETF dépasse désormais 12 %, un niveau sans précédent. »

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ZeroHedge : « Incroyable : encore une journée, encore un million d'onces (31 t) d'or livré dans les coffres du Comex, dans ce qui est désormais une panique sans précédent pour localiser et stocker de l'or physique. À ce rythme, le record de la panique liée au Covid sera dépassé dans 6 jours ! »

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Jan Nieuwenhuijs – Money Metals : « "L'or dans les coffres de la Banque d'Angleterre [dont la livraison est retardée] se négocie à un prix inférieur au reste du marché."

L'or de la Banque d'Angleterre est en backwardation par rapport au reste du marché. »

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Garrett Goggin, CFA & CMT : « Voyez l'écart entre NewmontCorp : 7 $ de flux de trésorerie disponible par action en bleu et le cours de l'action à 45 $ en vert ? C'est votre opportunité. La hausse de l'or génère une valeur massive pour les sociétés minières aurifères, et les actions ne suivent pas. »

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Otavio (Tavi) Costa – Crescat Capital : « Cette tendance dans le secteur minier rappelle ce qui s’est produit dans l’industrie de l’énergie, où le scepticisme a perduré pendant des années, conduisant de nombreux investisseurs à perdre confiance en sa rentabilité. Bien sûr, c’était précisément le mauvais moment pour adopter une telle vision, car les entreprises énergétiques sont ensuite devenues extrêmement rentables et efficaces. Une transformation similaire semble désormais se produire dans le secteur minier. »

La performance décevante des sociétés minières malgré un niveau de trésorerie au plus haut depuis 13 ans :

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Charlie Morris - ByteTree : « Les sociétés aurifères "progressent lentement depuis le creux de 2015". Certains estiment que leurs valorisations sont bien trop basses, tandis que d'autres les considèrent comme de mauvaises entreprises. Mais quelle que soit votre opinion, les conditions sont réunies. Ce qui m'intéresse le plus, c'est que la plupart des investisseurs les ignorent, malgré l’éléphant dans la pièce : le super marché haussier de l’or. »

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Estimation du coût moyen de production des mines d'or vs cours de l'or moyen annuel :

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Ixios : « Depuis des décennies, le nombre de contrats à terme Comex en circulation dépasse largement la quantité d'or physique disponible pour livraison détenue aux États-Unis. Cela n’inquiétait guère, car les détenteurs de contrats à terme demandaient rarement la livraison physique, préférant généralement reconduire leurs positions à l’échéance suivante. On supposait également qu’en cas de demande inhabituelle de livraison physique, il serait possible d’acheter et d’expédier l’or nécessaire depuis Londres et Zurich.

Mais que se passerait-il si l’or expédié de l’étranger était soumis à un tarif d’importation ? Ceux qui étaient en position courte sur ces contrats subiraient des pertes massives, car logiquement, le prix de l’or destiné à la livraison aux États-Unis devrait s’échanger avec une prime significative. Face à cette possibilité, il y a eu d’importants rachats de positions courtes sur les contrats à terme sur l’or ainsi que des tentatives soutenues d’achat d’or à l’étranger afin de l’acheminer aux États-Unis avant l’éventuelle mise en place de tarifs douaniers sur les importations d’or.

La demande d’importations d’or a été si forte que la Banque d’Angleterre, où est stockée une grande partie de l’or européen, aurait accumulé un retard de 4 à 8 semaines dans le traitement des commandes d’expédition vers les États-Unis. Cette situation est aggravée par le fait qu’une grande partie de l’or stocké à Londres est déjà engagée sous diverses formes de nantissement – contrats de prêt d’or, ventes à terme, etc. – et qu’une fraction seulement des stocks visibles pourrait réellement être disponible pour livraison.

Dans ce contexte tendu, la Chine accélère sans aucun doute ses achats – tous destinés à une livraison physique. Il existe un risque sérieux de pression haussière dans les mois à venir à l’approche des prochaines échéances de livraison. En effet, les détenteurs d’un nombre record de contrats à terme Comex sur l’or en position longue ont déjà notifié leur intention de demander la livraison physique en février.

Pour les sociétés minières aurifères, l'impact des turbulences générées par les politiques de Trump a été entièrement positif. Les résultats du quatrième trimestre 2024, actuellement publiés, révèlent une génération de trésorerie impressionnante. Par ailleurs, le prix moyen de l'or jusqu'à présent au premier trimestre 2025 est déjà supérieur de 120 dollars à la moyenne du quatrième trimestre 2024.

Surtout, les sociétés minières commencent à afficher l'effet de levier positif par rapport au prix de l'or, un phénomène qui faisait largement défaut en 2024. Au 5 février, l'indice de référence du secteur affiche une hausse de 22 % depuis le début de l'année, contre une progression de 9,5 % pour l'or au comptant, rétablissant ainsi le ratio de levier de 2x observé lors des précédents marchés haussiers.

Avec une surperformance massive du secteur par rapport aux indices boursiers plus larges et l'attention croissante portée au marché de l'or physique, il ne devrait plus falloir longtemps avant que les investisseurs généralistes ne commencent enfin à s'y intéresser. »

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Warren Pies - 3Fourteen Research : « L'or peut passer des décennies sans atteindre un sommet historique. Mais, dans les marchés haussiers séculaires, les ATH ont tendance à se regrouper. Ces mouvements vont toujours plus haut qu'on ne l'imagine et sont d'une persistance incroyable. »

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Krishan Gopaul - World Gold Council : « Les banques centrales ont ajouté 1 045 tonnes aux réserves mondiales d’or en 2024, marquant la troisième année consécutive où la demande a dépassé 1 000 tonnes. Cette vigueur persistante de la demande a même dépassé nos attentes déjà élevées. »

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Une lecture qui vaut son pesant de cacahuètes !

Kevin Bambrough : « L'effet papillon, illustrant comment de légers changements peuvent entraîner des conséquences majeures, est particulièrement visible sur les marchés financiers, notamment dans le domaine des métaux précieux. Ce week-end, j'ai écrit sur notre découverte, au début des années 2000 chez Sprott Asset Management, du marché de l'argent, mettant en évidence un écart considérable entre ce qui était promis et ce qui existait réellement, un précurseur des pressions haussières et des manipulations de marché. En l'occurrence, les certificats d'argent à 5 jours prenaient entre 6 et 9 mois pour être livrés.

Cela concordait avec les avertissements de John Embry en 2004, lorsqu'il écrivait Not Free, Not Fair sur la suppression orchestrée des prix de l'or, fournissant un contexte historique aux dynamiques actuelles du marché. À l'époque, la plupart des journalistes financiers traditionnels ont rejeté nos conclusions comme étant farfelues ou conspirationnistes.

Par la suite, entre 2010 et 2020, cinq des plus grandes banques mondiales ont été lourdement sanctionnées pour manipulation des marchés des métaux précieux, mais ces amendes sont restées insignifiantes par rapport à leurs profits globaux :

  • JPMorgan Chase a payé la plus grosse amende, soit 920,2 millions de dollars en 2020 pour des transactions de spoofing sur les marchés des métaux précieux, alors qu'elle a généré environ 250 milliards de dollars de bénéfices sur la décennie.
  • Bank of Nova Scotia a été condamnée à 127,4 millions de dollars pour manipulation des contrats à terme, contre 85 milliards de dollars de profits sur dix ans.
  • Deutsche Bank a payé 98 millions de dollars pour manipulation des prix de l'or et de l'argent, tout en générant environ 40 milliards de dollars de bénéfices.
  • HSBC a écopé d'une amende de 100 millions de dollars pour manipulation des métaux précieux, soit une fraction de ses 150 milliards de dollars de bénéfices sur la période.
  • Bank of America/Merrill Lynch a été sanctionnée à hauteur de 25 millions de dollars pour spoofing sur les métaux précieux, contre environ 170 milliards de dollars de profits.

Au total, ces cinq institutions ont payé environ 1,27 milliard de dollars d'amendes tout en accumulant 695 milliards de dollars de profits sur la période, ce qui signifie que les sanctions représentaient seulement 0,18 % de leurs bénéfices. L'insignifiance relative de ces amendes par rapport aux profits explique pourquoi ces pratiques continuent malgré les interventions réglementaires. Peut-être que les acteurs du secteur considèrent simplement ces amendes comme un coût ordinaire des affaires plutôt qu'un véritable frein.

Manipulation de marché, pénurie physique et taux de location

La crise actuelle des retards de livraison d’or à la Banque d’Angleterre rappelle ces manipulations historiques. Selon des publications sur X et des confirmations du Financial Times, l’attente pour la livraison d’or s’est considérablement allongée, suggérant des problèmes de liquidité ou une pénurie physique. Cette situation est exacerbée par la récente flambée des taux de location de l'or et de l'argent, indiquant une ruée des acteurs du marché pour honorer leurs obligations de livraison, ou du moins une volonté de payer des primes élevées pour emprunter des métaux physiques. Par le passé, ces hausses des taux de location ont souvent été suivies d’une forte augmentation des prix des métaux, parfois de 50 % ou plus en un an.

Toutefois, les banques centrales, les banques de lingots ou même de grands traders peuvent manipuler la perception du marché en créant des contrats papier non adossés sur les marchés de matières premières ou en vendant à découvert des ETF adossés à des métaux physiques, créant ainsi une illusion d’offre. Cette pratique entraîne un écart considérable entre l’or et l’argent physiques réellement disponibles et ce que les investisseurs croient posséder.

Les métaux physiques ont une valeur intrinsèque due à l’énergie et au travail nécessaires à leur extraction, contrairement aux contrats papier qui, comme je l’ai souvent dit, « ne coûtent que quelques frappes de clavier » et s'avéreront aussi difficiles à faire valoir que l'est la responsabilité gouvernementale à établir.

Implications pour le marché et la société

Lorsque l’incapacité à assurer la livraison physique de l’or et de l’argent contre ces contrats deviendra évidente, les prix s’envoleront et ceux qui se retrouveront à découvert risqueront l'insolvabilité. Mais, comme toujours, les régulateurs prendront probablement le parti des banques, leur offrant une porte de sortie sous forme de règlements en espèces plutôt que d’exiger la livraison physique. Cela ne fera qu’ancrer davantage la tradition des gouvernements de privilégier les grandes institutions financières aux dépens des particuliers.

Ce type de sauvetage élimine la responsabilité, déclenche une inflation accrue, érode l’épargne et dévalue les salaires. Au final, tout cela conduit à une fuite vers les métaux précieux et les actions aurifères et argentifères. S’ensuit alors une boucle de rétroaction menant les prix des métaux vers de nouveaux sommets, comme dans les années 1970, lorsque l’or a été multiplié par 25. Ou peut-être ressemblera-t-elle plutôt aux années 2000…

Performances entre les creux de 2000 et les sommets de 2011

Le marché des métaux précieux entre 2000 et 2011 a démontré son potentiel de gains substantiels :

  • L’or est passé d’environ 250 $ l’once à 1 900 $, soit une hausse de 650 %.
  • L’argent a grimpé de 4 $ à 48 $ l’once, une augmentation de 1 000 %.
  • L'indice HUI (Gold Bugs Index) est passé de 35 à plus de 600, soit une multiplication par 20, illustrant la volatilité et l'effet de levier des actions minières aurifères.

Un pari personnel

Aux alentours de l’an 2000, j’ai fait une transition de carrière, passant de consultant en technologie à trader d’actions, puis à investisseur en ressources, motivé par ma conviction en un imminent boom des métaux précieux et en l’éclatement d’un marché baissier sur le Nasdaq. Ce choix, illustrant l’effet papillon dans ma propre vie, m’a conduit à rejoindre Sprott pour capitaliser sur les actions de ressources, tout en pariant à la baisse sur le secteur technologique surévalué. Ce positionnement m’a ensuite permis de passer la dernière décennie à gérer mes propres fonds en toute liberté.

Un air de déjà-vu...

La situation actuelle sur l’or et l’argent, marquée par des retards de livraison et une flambée des taux de location, met en lumière de profondes failles systémiques. Nous assistons à un point de bascule majeur, et nous sommes à nouveau à l’aube d’une réévaluation massive des actifs financiers par rapport aux actifs physiques, cette fois menée par les banques centrales étrangères, avec la Chine en tête.

Ce scénario souligne la nécessité d’une vigilance accrue et d’un examen critique du fonctionnement des marchés financiers, en particulier face aux risques qui pèsent sur la classe moyenne.

Lorsque le prochain marché haussier de l’or et de l’argent s’accélérera, la ruée de nombreux investisseurs, cherchant simplement à acheter ne serait-ce qu’une pièce, pourrait déclencher un raz-de-marée financier, révélant brutalement les excès monétaires et la prolifération d’actifs sans valeur, y compris les innombrables meme coins qui, eux, ne valent même pas les frappes de clavier qui les ont créés.

Les parallèles entre aujourd’hui et l’an 2000 sont nombreux. Je pourrais en écrire un livre… et je le ferai peut-être. En attendant, je terminerai cet article en insistant sur le fait que ma confiance haussière sur l’or, l’argent et les matières premières dépasse aujourd’hui celle que j’avais en 2000. De la même manière, mon pessimisme sur la technologie et les cryptomonnaies dépasse celui que j’avais alors sur les dot-coms – et l’histoire m’a donné raison sur les deux fronts. L’histoire ne fait pas que rimer ; parfois, elle nous hurle dessus. »

Le tournant de marché serait-il en train de se mettre en place ?

Thomas Callum – ChartStorm : « Pour commencer avec un graphique intrigant, celui-ci montre la moyenne mobile sur un an du volume de transactions des actions du Mag 7. L’inquiétude vient du fait qu’il semble suivre une trajectoire similaire à celle observée fin 2021, au pic de la frénésie liée aux mesures de relance de la pandémie. Pris isolément, on pourrait ignorer ce signal, mais il y a d’autres points à considérer… »

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Source : @i3_invest via @dailychartbook

Thomas Callum – ChartStorm : « J’ai souligné l’autre jour que les actions technologiques chinoises sont bon marché (les valorisations étant à l’extrémité basse de la fourchette et avec une forte décote par rapport aux actions américaines). Plus récemment, la percée de DeepSeek constitue un véritable choc de paradigme : elle remet en question la vision selon laquelle la Chine serait le grand imitateur et les États-Unis le grand innovateur. Ce bouleversement des récits soulève même des doutes sur la suprématie technologique américaine. Avec des actions technologiques chinoises bon marché et des actions technologiques américaines coûteuses, une rotation des investissements n’est peut-être pas totalement à exclure. »

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Source : Chart of the Week - China Tech Surprise

Thomas Callum – ChartStorm : « Tout cela se produit alors que le sentiment envers les actions technologiques américaines est pour le moins euphorique. Afflux records de capitaux dans les fonds technologiques américains, attentes consensuelles d’une croissance exponentielle éternelle des bénéfices, et une forte dose de battage médiatique autour de l’IA. Même si ce n’est pas un sommet ou un point de retournement, c’est le genre de configuration qui rend le marché vulnérable à tout changement de perception des masses. »

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Source : Weekly Macro Themes Report (Tech Turbulence topic no. 2 & 3)

Thomas Callum – ChartStorm : « Coïncidence ou avertissement, l’indice du dollar américain est revenu aux niveaux qu’il avait atteints au sommet de la bulle des dot-com en 2000. D’un point de vue logique, cela pourrait signifier qu’un dollar fort reflète un excès d’optimisme et des flux étrangers massifs vers les actifs américains (ce qui est corroboré par certaines preuves). Mais il y a aussi un aspect lié aux valorisations : un dollar cher et des actions chères impliquent une barrière élevée, tandis que des devises étrangères bon marché et des actions étrangères sous-évaluées créent une faible barrière pour une surperformance future. Enfin, il y a l’impact sur les conditions financières : si le dollar continue de se renforcer pendant une période prolongée, cela pourrait devenir un frein pour l’économie. »

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Source : Jeff Weniger

Thomas Callum – ChartStorm : « Un autre parallèle avec le sommet de la bulle des dot-com est l’écart de performance glissante sur 10 ans entre les actions hors méga-capitalisation et celles à méga-capitalisation. Actuellement, la performance relative des méga-capitalisations est à des niveaux extrêmes. Et il semble bien qu’il y ait un cycle à l’œuvre ici. »

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Source : Slimming Down a Top-Heavy Market

Thomas Callum – ChartStorm : « Si l’on examine le marché boursier américain dans son ensemble, la prime de risque des actions est en train de chuter à des niveaux historiquement bas… et ce, à un moment où l’incertitude politique est élevée, en hausse, et susceptible de rester élevée plus longtemps, avec la nouvelle administration Trump et ses alliés mettant en place ce qui s’apparente à un programme de réformes — du genre qui peut causer des douleurs à court terme pour des gains à long terme. La vraie question est : sommes-nous satisfaits de la rémunération attendue pour le risque action ? (par rapport aux alternatives moins risquées, voire sans risque, comme les obligations et la trésorerie).

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Source : @IanRHarnett

Thomas Callum – ChartStorm : « Si vous demandez à Warren Buffett, il vous répondra peut-être non — les niveaux de trésorerie de Berkshire Hathaway sont à des sommets historiques (peut-être est-ce le nouveau ou le véritable « indicateur Buffett »). Bien que, si l’on observe l’évolution de la courbe sur le graphique, il ne s’agisse pas d’un indicateur de timing précis, il invite à réfléchir à la philosophie d’investissement : "Il considère la trésorerie comme une option d’achat sans date d’expiration, une option sur toutes les classes d’actifs, sans prix d’exercice. Une fois qu’un investisseur voit la trésorerie comme une option, il est moins gênant qu’elle ne rapporte presque rien." »

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Source : @TidefallCapital

Thomas Callum – ChartStorm : « Et si ce n’était pas encore suffisant, regardez ceci : le consensus général à la conférence d’investissement de Goldman Sachs estime que les États-Unis seront la région boursière la plus performante cette année. Et ce, après une longue période de surperformance relative des actions américaines par rapport au reste du monde — alors que les valorisations relatives mondiales sont à un creux historique par rapport aux États-Unis. Autrement dit, difficile d’ignorer un possible biais de récence et une complaisance généralisée à un point haut du marché… »

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Source : Goldman Sachs via @MikeZaccardi

Thomas Callum – ChartStorm : « Si l’on regarde sous la surface, il semble que l’ambiance soit déjà en train de changer. Le signal combiné des enquêtes de sentiment a basculé de l’optimisme extrême à un début de pessimisme, et même les allocations de portefeuille commencent discrètement à s’inverser. Est-ce le tournant ? »

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Source : Topdown Charts

Thomas Callum – ChartStorm : « Comme mentionné il y a quelques semaines, le nombre annuel glissant de journées boursières marquées par une chute de -1 % ou plus a rebondi à partir de ses plus bas pluriannuels. C’est un autre de ces indicateurs qui se comportent ainsi lorsque le régime de marché change. Dans le meilleur des cas, le marché continue de monter, mais avec plus de volatilité, de fluctuations et de rotations sectorielles. Dans le pire des cas, c’est un signe avant-coureur d’un retournement ou d’un sommet. Pris isolément, on pourrait le négliger, mais combiné à toutes les autres preuves qui s’accumulent, cela invite à la prudence. »

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Source : Topdown Charts Professional

Thomas Callum – ChartStorm : « Sur les changements d’humeur et les transitions de régime : le graphique bonus de cette semaine combine les thèmes des deux derniers graphiques. La moyenne mobile sur 12 mois des lectures haussières et baissières des enquêtes de sentiment semble avoir franchi un cap.

Il y a eu quelques moments où cela n’a pas eu d’importance ou n’était pas négatif (exemple : le pic d’optimisme de 2004 et le creux de pessimisme). Mais dans presque toutes les corrections et marchés baissiers, on observe ce phénomène : l’optimisme diminue et le pessimisme augmente. Lors des plus grandes baisses, ce changement d’humeur se produit lentement au début, puis tout d’un coup. Est-ce ce qui se passe en ce moment ? »

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Thomas Callum – ChartStorm : « Il m’est apparu qu’il existait un effet d’avance/de retard dans la performance de l’or par rapport à la trésorerie, aux obligations et aux actions.

L’or a d’abord progressé par rapport à la trésorerie, puis par rapport aux obligations, et maintenant se pose la question ouverte : (quand) l’or s’appréciera-t-il face aux actions ? Si vous me demandez mon avis, ce n’est probablement qu’une question de temps, car de multiples signaux d’alerte sont visibles sur le marché actions, qui se trouve en fin de cycle et surévalué, tandis que l’or gagne en force dans les premières étapes d’un nouveau marché haussier séculaire.

N.B. : Le graphique présente l’or par rapport aux rendements totaux (c’est-à-dire en incluant les intérêts/dividendes réinvestis) et est exprimé en échelle logarithmique. »

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Holger Zschaepitz : « Le ratio des ventes d’initiés par rapport aux achats a bondi à 15,5 en janvier. Cela suggère que les initiés ont moins de confiance dans une appréciation significative des cours des actions à partir des niveaux actuels, selon Strategas. Cependant, par le passé, des niveaux élevés de ce ratio n'ont pas toujours eu des implications négatives. En juin 2014, le marché a évolué latéralement avant de reprendre sa hausse, et en juin 2021, il a progressé de 10 %. »

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BarChart : « Les investisseurs particuliers ont constitué la plus grande allocation en actions de l’histoire, dépassant même la bulle Internet. »

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Jim Reid – Deutsche Bank : « En poursuivant nos comparaisons avec l'an 2000, l'un des arguments les plus solides en faveur de valorisations élevées des actions américaines aujourd'hui est que nous sommes dans une ère de profits d'entreprises élevés par rapport au PIB.

Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et environ l'an 2000, les bénéfices des entreprises américaines se situaient généralement entre 5 et 7 % du PIB. Ainsi, au sommet de la bulle en 2000, ils n’étaient pas particulièrement remarquables. Mais depuis, ils ont augmenté et se situent généralement entre 9 et 11 % depuis la crise financière mondiale. En apparence, des valorisations boursières plus élevées pourraient donc être plus justifiées aujourd’hui qu’en 2000 en raison de cette ère de profits (en supposant que cela soit durable).

Par ailleurs, il est intéressant de noter que, sur la même période où les bénéfices des entreprises ont augmenté, les déficits se sont creusés. Y a-t-il un lien ?

Dans la mesure où les déficits reflètent des baisses d'impôts pour l'économie, y compris pour les entreprises, cela aurait permis aux profits d'augmenter. La mondialisation a également probablement joué un rôle, en offrant une source de profits plus large que le seul PIB national et, peut-être plus important encore, en rendant très difficile pour tout gouvernement de taxer efficacement les multinationales comme il le ferait s'il le souhaitait. Ainsi, les taux d'imposition des entreprises ont baissé dans le monde entier à l’ère de la mondialisation.

Les manuels d'économie classiques auraient suggéré qu'une augmentation des dépenses publiques "évincerait" les entreprises du secteur privé en raison de la hausse des coûts d'intérêt, réduisant ainsi les profits. Mais d'autres forces ont contribué ces dernières décennies à faire baisser les taux, notamment l'excédent mondial d'épargne et le quantitative easing (QE), ce qui a en fait aidé les entreprises. Étant donné que les entreprises américaines ont profité de ces années pour allonger la maturité de leur dette, elles ne ressentent pas encore trop les effets de la hausse des taux au cours des trois dernières années.

Qu'est-ce qui pourrait inverser la tendance à l'augmentation des bénéfices des entreprises ? Parmi les facteurs possibles, on trouve :

  1. Des taux élevés pendant une période prolongée, obligeant finalement les entreprises à refinancer à des taux plus élevés.
  2. Une hausse des salaires (voir le deuxième graphique montrant les salaires à une part historiquement basse du PIB), potentiellement due à un renversement de la mondialisation (main-d'œuvre bon marché à l’échelle mondiale) ou à une pression des électeurs en faveur du changement.
  3. Des tensions géopolitiques perturbant les chaînes d'approvisionnement.
  4. Une augmentation de l'impôt sur les sociétés.
  5. Une réglementation plus stricte et un renforcement des lois antitrust.

Dans cette nouvelle administration américaine, le premier point pourrait se produire, les deuxième et troisième évoluent lentement dans cette direction, tandis que les quatrième et cinquième sont peu probables, voire pourraient évoluer dans le sens opposé.

Pour l’instant, les États-Unis affichent des bénéfices d’entreprises très élevés, des prix d’actifs très élevés, des déficits budgétaires très élevés, des déficits commerciaux très élevés et des salaires historiquement bas. Ces cinq extrêmes ensemble ne semblent pas viables, mais ils existent depuis plusieurs années déjà, ce qui rend difficile de déterminer le point de retournement. »

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Jim Reid – Deutsche Bank : « Les patrons des Big Tech sont pris entre le marteau et l’enclume alors que le rythme des dépenses d’investissement en IA continue de s’accélérer. Il existe un risque que la seule chose pire que de perdre cette course soit de la gagner.

Les engagements d’investissement annoncés par les quatre géants ces dernières semaines suggèrent que les dépenses d’investissement devraient augmenter d’environ la moitié pour atteindre environ 300 milliards de dollars cette année. Microsoft a déclaré qu’elle dépensera environ 80 milliards de dollars, Meta jusqu’à 65 milliards de dollars et Amazon plus que les 75 milliards de dollars qu’elle a dépensés en 2024. Alphabet, via Google, s’est joint à la course cette semaine avec un plan de dépenses d’environ 75 milliards de dollars, bien au-dessus des estimations.

Le PDG d’Alphabet, Sundar Pichai, a résumé ce dilemme en juillet lorsqu’il a déclaré : « Le risque de sous-investir est considérablement plus grand que le risque de surinvestir pour nous ici. »

Cela rappelle étrangement la célèbre déclaration du PDG de Citigroup, Chuck Prince, en juillet 2007, alors que les premières fissures de la bulle des subprimes commençaient à apparaître : « Quand la musique s’arrêtera, en termes de liquidité, les choses se compliqueront. Mais tant que la musique joue, il faut se lever et danser. »

À bien des égards, cette nouvelle vague d’investissement rappelle davantage l’enchère vitale des licences de spectre 3G au Royaume-Uni en 2000. Après 150 tours d’enchères, cinq entreprises épuisées ont misé un total de 22,5 milliards de livres sterling, alors que les prévisions officielles avant l’enchère tablaient sur seulement 1 à 3 milliards de livres. À court terme, ce fut une excellente nouvelle pour le Trésor britannique, mais cela a conduit les vainqueurs endettés à l’effondrement, les empêchant d’investir le capital nécessaire au développement de leurs réseaux. La technologie au Royaume-Uni a pris du retard par rapport à des pays comme le Japon, qui avait attribué ces licences gratuitement ou à un coût modique. L’Europe a connu un problème similaire avec les enchères allemandes de licences 3G, qui ont rapporté la somme stupéfiante de 50,8 milliards d’euros.

Jusqu’à présent, la hausse des cours boursiers a accompagné l’augmentation des dépenses, comme le montre le graphique ci-dessous, avec une grande partie des investissements consacrés aux unités de traitement graphique optimisées pour l’IA de Nvidia. Mais la réaction nerveuse des investisseurs face à DeepSeek, puis aux annonces concernant les dépenses d’investissement lors des conférences sur les résultats, suggère un certain malaise.

L’action Alphabet a chuté de -7,5 % merccredi après la publication des résultats, les investisseurs évaluant l’impact de ses plans d’investissement. L’action Microsoft avait reculé de -6,2 % la semaine précédente après l’annonce de ses résultats. Meta a fait exception, son titre ayant progressé de +1,9 % le même jour, car l’entreprise a pu mettre en avant les bénéfices directs de l’IA, qui a contribué à une augmentation d’environ un cinquième des revenus publicitaires au cours du trimestre. Meta a également affirmé que Meta AI est désormais l’assistant IA numéro un.

Les leaders de l’IA sont-ils confrontés à une « malédiction du gagnant », similaire à celle des télécoms en 2000, du secteur financier en 2008 ou encore des chemins de fer à la fin du XIXe siècle ? Seul l’avenir le dira, mais la bonne nouvelle est que cette fois-ci, l’endettement reste limité. »

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Le déluge de liquidités continue

Andreas Steno Larsen : « La création de crédit privé (liquidité) va s’accélérer considérablement cette année. »

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Garrett Goggin, CFA & CMT : « Le resserrement quantitatif est terminé.

Préparez-vous au QE5 : le contrôle de la courbe des taux.

"Le FOMC a ralenti le rythme de réduction de ses avoirs en titres en juin 2024 et prévoit d'arrêter ces réductions." »

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Nouvelle revue disponible avec focus sur les métaux précieux

Février 2025

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