Les deux bonnes nouvelles du weekend pour les marchés............. Rapidement contrebalancées !
1ère bonne nouvelle :
Bloomberg : Le Congrès s'apprête à voter le plan de secours pandémique de 900 milliards de dollars.
Et la news sort à 17 h 59 un dimanche, une minute avant l'ouverture des contrats à terme sur indice s'il vous plaît !
2e bonne nouvelle :
CNBC : La Fed permet aux banques de reprendre les rachats d'actions.
... Voilà pour les "bonnes nouvelles"... Eclipsées par les nouvelles craintes sanitaires en Europe :
Yahoo Finance : L'Europe isole la Grande-Bretagne, le virus muté fait sauter Noël.
Sell off général, tout baisse même l'or :
Les marchés financiers dans le rouge. Mais que fait la BCE ??
Et comme lors de toute phase de risk off qui se respecte, le dollar monte :
Au delà de nouveaux éléments, quelques actualités et réflexions intéressantes datant d'avant le week-end :
Financial Times : Les investisseurs étrangers achètent les marchés émergents au rythme le plus rapide depuis 2013.
Bloomberg : Vlieghe de la BOE (Bank of England) dit qu'il pourrait avoir besoin de taux inférieurs à zéro pour une récupération complète
Part des segments obligataires par rendement :
Thomas Friedberger – Tikehau IM : « aux Etats-Unis, pour chaque 50 pb de remontée de taux d’intérêt, le coût additionnel du service de la dette aux US augmente de 110 milliards de dollars. A titre de comparaison, le coût de la marine américaine et de l’armée de l’air américaine sont à peu près de 150/160 milliards de dollars chacun. Les Etats-Unis peuvent-ils se permettre une remontée de taux ?
Nous avons aujourd’hui dans le monde 17 000 milliards de dollars qui traitent avec un taux d’intérêt négatif.
Il y a 90 % de toutes les obligations gouvernementales dans le monde qui traitent en dessous de 1 % de rendement.
80 % de tous les instruments fixed income dans le monde traitent en dessous de 2 % de rendement.
L’indice High Yield européen donne un taux de rendement de 2.8 %, on est proche des plus bas (2.4 %).
Le High Yield américain donne un taux de rendement de 4.5 %, cela n’a jamais été aussi serré, et ce malgré le fait qu’aux US en 2020, 52 % des émetteurs High Yield ont été downgradés au moins une fois (à comparer avec 45 % en 2009).
En revanche le taux de défaut moyen sur 12 mois se situe autour de 8 % (chiffre relativement élevé, mais moins élevé qu’en 2009 avec un pic à 14.2 %). C’est l’effet des politiques monétaires et fiscales accommodantes : malgré une dégradation de la qualité du crédit, les défauts restent très inférieurs aux chiffres de 2009 pour le moment.
Sur les marchés actions, grande dichotomie avec d’un côté le secteur de la tech avec un Nasdaq en hausse de 31 % depuis le début de l’année, tandis que le Russel 2000 (petites et moyennes capitalisation) est en hausse de seulement 2 % depuis le début de l’année.
Le S&P traite sur des niveaux extrêmes : nous sommes dans le 1er percentile, dans le 1 % historiquement les plus chers. On traite à 28 fois les bénéfices 2021, bénéfices qui ont été révisés agressivement à la hausse par les analystes.
Dans le monde on aura eu une baisse des profits par action de 15 % en 2020.
Consensus de hausse des profits par action de +35 % pour 2021, ce qui est optimiste étant donné que le début de l’année devrait être marqué par l’impact de la crise sanitaire.
Mois de novembre spectaculaire pour les actions. Indice de volatilité VIX divisé par deux. Plus hauts volumes dans l’histoire sur les options. Les actions globales pèsent maintenant plus de 100 000 milliards de dollars soit 115 % du PIB mondial, niveau le plus élevé depuis 2007.
Activité M&A sur des niveaux records, par la technologie et les financières.
Tesla va rentrer dans le S&P 500 avec une capitalisation boursière d’environ 600 milliards de dollars, ce qui en fait l’une des plus grandes capitalisations boursières aux US. La demande de la part des gestion passives et indicielles sur l’action Tesla est autour de 73 milliards de dollars, ce qui correspond à la capitalisation boursière de Volkswagen qui a un EBITDA 10 fois supérieur à Tesla, qui a vendu en 2019 11 millions de voitures dont 180 000 véhicules électriques contre Tesla qui a vendu 350 000 véhicules en tout sur l’année 2019.
Autre fait marquant : l’IPO de AirBNB dont le prix a été doublé par rapport au niveau anticipé pré IPO.
Royaume-Uni chute du PIB de 11 % en 2020, mais bien placé pour rebondir l’année prochaine car 1er pays au monde à entamer la campagne de vaccination, livre sterling traite sur des niveaux bas ce qui est favorable pour les exportations, exposition au commerce mondial : ces facteurs permettent une forte probabilité de rebond en 2021. Les taux réels sont à -2% (taux réels les plus bas du monde développé). Enfin, la rotation vers la value devrait favoriser le Footsie 100. »
Cryptomonnaies - Bitcoin
Une corrélation entre le bitcoin et l'augmentation du bilan des banques centrales ?
Mines d'or
Réflexion : inflation du prix des biens/services VS inflation du prix des actifs financiers
Bruno Bertez : Si les prix des actifs montent mais que les prix des biens et services ne montent pas, il y a danger, les actifs financiers sont trop lourds pour l’économie réelle, et le système est déséquilibré.
Les actifs financiers sont en dernière analyse une créance sur les richesses réelles, sur le bénéfice des entreprises et sur le travail des salariés, donc si tout cela est insuffisant , alors les actifs financiers ne sont pas solvables, ils ne peuvent pas être honorés, ils n’ont pas de répondant; tout ce que l’on peut faire c’est les revendre à un autre plus stupide que soi. C’est le coup du stock de pantalons qui n’ont qu’une jambe, il peut être revendu mais les pantalons ne peuvent être portés. Ils n’ont pas de valeur d’usage ils ont uniquement une valeur d’échange auprès des sots. Une valeur Ponzi.